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-- -- avec un casque sur les oreilles, c'est mieux. __________________________________________________________________________________________________ chroniques d'albums | breaktv clips | ♫ jukebox | causeries 13 juillet 2018 bancal chéri le 13.7.18 la récréation sonne pour dimoné, nicolas jules, imbert imbert et roland bourbon. dans la cour, les quatre copains comme cochons, vont se donner à cœur joie dans ce bancal chéri foutraquement réjouissant. l'histoire raconte que la fibre est née entre les compères lors du spectacle collectif boby lapointe repiqué (presque oui, yéti, évelyne gallet, sarah olivier, jeanne garraud et patricia capdevielle pour compléter la distribution) deux dates de spectacles, pour finalement trois ans de tournée. voilà bancal chéri : une cavalcade de quatre artistes aux courants musicaux différents mais pas si éloignés, offrant un univers électrique, effronté, libre, singulier, s'amusant des codes de chacun. et une belle histoire d'amitié surtout. qu’est-ce que tu dis ? ouvre le disque éponyme, et vient titiller mes sensations avec un rock sixties à la bikini machine frétillant et une écriture fine, un délice de vocabulaire. puis la barbe à papa vient joliment casser le rythme et montre l'authenticité du jeu avec les genres. du plaisir à l'écoute, et vraisemblablement aussi du plaisir à jouer pour les musiciens. oscillant entre jazz et chanson, les épaules donne envie de se dandiner, quand screamin jay hawkins m'enfonce dans un blues aux paroles cyniques, au chant salvateur et aux chœurs langoureux. du plaisir à l'écoute. je me répète ? ah bon. mais c'est tellement vrai, et c'est tellement bon. chacun apportant sa folie, chacun apportant sa poésie, chacun faisant mon bonheur derrière le micro. dimoné m'explose avec son délire dans l'habitude enfin , imbert imbert me fait chialer avec sa douce quand tu dis non ... et quand les chanteurs ne chantent pas, les musiciens jouent. un morceau instrumental comme glass glock déboule aux milieux des pistes pour apporter encore plus d'épaisseur et de claques dans un album qui en possède déjà pas mal. ces petites piqûres de contrebasse dans la nuque... frissons assurés... le reste de l'album se passe de commentaires tant il ne demande qu'à être écouté, dégusté jusqu'à la dernière note, jusqu'au dernier mot. j'apprécie tout particulièrement l’entraînante la vienne et les deux-sèvres parce que d'une, sur une musique de village green des kinks et de deux, le chant baladant de nicolas jules est un régal. enfin, pour finir en apothéose et montrer que bancal chéri a pris tous les chemins possibles sans risques et périls, il y a une chanson dont je ne me lasse pas, en boucle et à fond dans le casque : natanaé et son mélange d'intonations, de cris du cœur, de chants en langues araméenne, arménienne et comanche qui s’entrechoquent pour délivrer un morceau fort, inspiré, aspirant et transcendant : un grand moment ! comme l'ensemble de ce premier album, qui j'espère en appellera d'autres. fantastique en puissance, bancal chéri fait assurément partie de ces projets parenthèse entre artistes, qui finissent par devenir indispensables, ceux qui ajoutent fièrement leur pierre à l'édifice de la richesse de la scène française. de l'émotion pure. tracklist 01 - qu'est-ce que tu dis 02 - la barbe à papa 03 - les épaules 04 - screamin jay hawkins 05 - l'habitude enfin 06 - quand tu dis non 07 - glass glock 08 - les tampons de ouate 09 - numéro lose bis 10 - petite tête 11 - natanaé 12 - la vienne et les deux-sèvres 13 - mounak 14 juin 2018 label printival www.facebook.com/bancalcheri www.bancalcheri.bandcamp.com 10 juillet 2018 dalida by ibrahim maalouf le 10.7.18 je ne m'attendais pas spécialement à cet orage de sentiments. cet album m'est tombé dessus comme un ciel agité d'une fin de journée caniculaire, qui orchestre un ballet de nuages intenses et envoûtants au-dessus de ma tête fiévreuse. la belle du caire et le magnifique de beyrouth. une rencontre qui s’annonçait intéressante pour un album hommage initié par barclay mais qui me laissait quand même un peu insensible tant ces projets à la mode sont parfois lisse ou creux. m.pokora à quand même repris claude françois, ne l'oublions pas. et puis non. ibrahim maalouf qui s'aventure dans l'oeuvre de dalida c'est une évasion vers la poésie assurée. dès le premier morceau je l'ai compris. alain souchon que je n'écoute quasiment pas et qui reprend bambino . surprise ! d'une douceur et d'une sensibilité inattendue, une fable pour les cœurs étendus bercés par une trompette enivrante. et de la lumière, comme sur paroles paroles avec matthieu chedid et monica bellucci , sortez les ventilateurs, je suis au bord du . parce que voilà, ces deux voix s'accordent à merveille sur cette chanson. c'est délicieux. profond... profondément délicieux quand la trompette entonne les premières notes de il venait d'avoir dix-huit ans ... frissons... apesanteur... une version instrumentale sobre pour une claque... la succulente laissez-moi danser , reine des piste de danse au camping se transforme en véritable petit chef d’œuvre pour la vie. dans une version piano-voix qui donne envie de chialer tellement c'est beau, izia s'offre le plaisir le plus grand titre ou presque de cet album. ou presque car arno déboule avec l'une de ses plus belles interprétations en reprenant une chanson méconnue de la chanteuse populaire je me repose dans une version vraiment bouleversante avec un final, à la trompette, monumental. qu'est-ce qu'elle aurait aimé cette album de reprises. parce qu'il y a du cœur, de la sincérité, à l'image de ce magnifique ibrahim maalouf . et de l'intensité, de l'amour intense, de la passion qui me transportent de bout en bout de l'album. je me surprends à apprécier thomas dutronc avec les gitans , mika avec salma y salama , et je suis tombé sous le charme et de la voix de rokia traoré qui reprend a ma manière avec le corps, avec les larmes, avec les sentiments qu'elle puise dans cette superbe chanson. enfin, je ferme les yeux pour le dernier titre. love in portofino par golshifteh farahani ... et j'y vois tant d'images... comme dans un film en sicile, au bord de l'eau, juste ce qu'il faut de mots, deux corps qui s'aiment, équilibre paradisiaque. de la finesse, de la justesse et une orchestration musicale précieuse, que demander de plus ! pour des raisons que je m'interdis de citer, je loue un véritable culte pour dalida. pour ce qu'elle était, pour ce qu'elle vivait, pour la grâce qu'elle pouvait dégager... trente ans après sa mort, dalida by ibrahim maalouf est le plus bel et sincère hommage qui pouvait lui être rendu. les étoiles s'alignent, je me remets l'album encore, encore et encore, je vois son sourire... tracklist 01 - bambino - alain souchon 02 - come prima - ben l'oncle soul 03 - j'attendrai - melody gardot 04 - paroles paroles - m & monica bellucci 05 - il venait d'avoir dix-huit ans 06 - laissez-moi danser -izia 07 - salma y salama - mika 08 - les gitans - thomas dutronc 09 - a ma manière - rokia traoré 10 - je me repose - arno 11 - interlude dalida 12 - love in portofino - golshifteh farahani 17 novembre 2017 disques barclay www.ibrahimmaalouf.com www.facebook.com/ibrahim.maalouf 1 juillet 2018 miossec - finistériens le 1.7.18 ça sent la bretagne. celle que l'on ne peut pas effacer, celle qui reste ancré à jamais dans le cœur et la mémoire. ça sent les détails qui traînent dans la musique familière de yann tiersen, ça sent les mots écorchés et poétiques de christophe miossec, comme un signe, comme une croix, une voix pour rester à la surface. ça sent le vent, la mer et la pluie. les relents de spleen trop vite épuisé. ces éléments d'un finistère de caractère et d'histoires pas toujours ternes. c'était une époque où je traînais péniblement mes pompes dans le sud de la france, avant de venir, de revenir, de rentrer au bercail. c'est fou comme ça sent la bretagne. est-ce qu'il faut se sentir à bout pour se sentir enfin si bien ? ça sent la bière, ça sent